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L’Ombre – Quand ce que je cache s’exprime malgré moi

  • Photo du rédacteur: geraldinefowler
    geraldinefowler
  • 22 juin
  • 3 min de lecture
Après le miroir (conscience de soi), la clé (accès à l’inconscient), et l’oiseau (messager de l’âme), vient l’Ombre — non pas comme un monstre tapi dans l’obscurité, mais comme cette part de moi qui crie… quand je ne l’écoute pas.

Et si certains comportements qu’on condamne en nous n’étaient que des appels étouffés à l’amour ?

Parfois, l’Ombre ne se cache pas. Au contraire, elle hurle dans la clarté du jour, à travers nos excès, nos compulsions, ou ces comportements que l’on répète comme à notre insu : dépendances, habitudes destructrices, colère retournée contre soi.

Jung écrivait que “l’Ombre est ce que nous refusons de reconnaître en nous… mais que nous projetons souvent sur les autres ou que nous vivons inconsciemment.” Et si certaines formes d’addiction n’étaient que des gestes désespérés pour combler un vide, éviter une douleur, retrouver un sentiment de présence ? Et si l’auto-dénigrement n’était qu’un langage inversé de la part de nous qui demande à être enfin reconnue ?


L’Ombre visible : comportements, fuite et répétition

Elle mange sans fin, surtout quand elle se sent seule.

Il boit, puis se juge, puis recommence.

Elle s’autosabote dès qu’un projet décolle.

Il se sent vide dès qu’on l’aime “trop bien”.

Ces gestes, ces spirales, sont souvent incompréhensibles de l’extérieur. Et parfois même de l’intérieur.

Mais l’Ombre connaît le chemin vers nous, même si elle prend des détours douloureux. Derrière le symptôme visible, il y a un archétype blessé — l’enfant abandonné, la femme humiliée, l’homme rejeté — qui agit sans mots, faute d’avoir été entendu.


Figures de l’Ombre dans les récits, les mythes et la culture

  • Le Dr Jekyll et Mr Hyde : dans cette nouvelle emblématique, la quête de respectabilité mène à la dissociation intérieure. Hyde incarne tout ce que Jekyll refuse de voir en lui… jusqu’à ce que cette Ombre prenne le contrôle.

  • Narcisse, dans la mythologie grecque, n’est pas seulement vaniteux : il ne sait pas s’aimer vraiment. Fasciné par son reflet, il s’effondre dans une forme tragique d’autodestruction — image d’un amour de soi qui devient prison faute de profondeur.

  • La Petite Sirène (version Andersen) : prête à renoncer à sa voix et à sa nature pour être aimée, elle incarne ce qu’il advient quand on rejette sa nature profonde. Son Ombre se manifeste par la perte de sa voix, de sa mer, de soi.

  • Amy Winehouse ou Marilyn Monroe : figures publiques marquées par le génie et la douleur, entre dépendances, fragilité affective et quête d’amour inassouvie. Leurs parcours nous rappellent combien l’Ombre peut aussi s’exprimer au vu de tous, sans pourtant être entendue.


Un rêve : la boucle de l’oubli

“Je rêve que je suis dans un appartement que je connais, mais tout est flou. Je cherche quelque chose — je ne sais pas quoi — dans tous les tiroirs. Je fume cigarette sur cigarette, je bois de l’alcool que je déteste. Je me regarde dans le miroir : je suis maquillée comme une autre femme. Je souris, mais mes yeux pleurent.”


Ce rêve exprime avec force la division intérieure. Le sentiment de perte de soi, l’errance, le maquillage comme masque, les substances comme anesthésiants… Tous ces éléments parlent d’une Ombre mise en scène, non comme ennemie, mais comme guide blessée qui cherche à faire surface.


Accueillir ces parts : un acte de radicale bienveillance

Loin de moraliser ou d’analyser, Jung nous invite à intégrer. À ne plus bannir nos excès, nos hontes, nos douleurs, mais à les écouter comme des langages de notre psyché. Ce n’est pas les supprimer qui nous guérira — c’est les relier.

Et si l’Ombre, dans ses formes les plus visibles, nous offrait la possibilité d’une réconciliation intérieure ? Un feu intérieur mal dirigé peut consumer… ou réchauffer, si on le recentre.


Quelques pistes pour écouter ces parts sans les fuir 🌒

  • Quand je ressens une pulsion que je ne comprends pas : que cherche-t-elle à me dire ?

  • Et si je m’adressais à la partie de moi qui souffre, comme je le ferais avec un enfant perdu ?

  • Dans quel mythe ou personnage abîmé me reconnais-je, même à contre-cœur ?

  • Puis-je me souvenir d’un moment où je me suis blessé·e… en cherchant en réalité à me protéger ?


“Et toi, comment ton Ombre se manifeste-t-elle dans ta vie ? Je t’invite à partager ton ressenti ou ton expérience en commentaire — chaque voix éclaire un peu plus notre humanité partagée.”

 
 
 

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